
La Mer de Glace est le plus grand glacier français et le glacier le plus visité au monde, formidable témoin des changements climatiques. Depuis plus de 50 ans la Mer de Glace est au centre des études sur le réchauffement climatique.
La fonte de la Mer de Glace depuis 40 ans résulte principalement des étés chauds avec la fréquence des canicules, résultat du réchauffement global d’origine anthropique (amplification de l’effet de serre naturel). il s’y ajoute également certaines années des sécheresses avec un déficit important des précipitations neigeuses comme récemment en 2022 et 2023. La forte fonte estivale des neiges et des glaces enlève le manteau blanc rapidement et libère un rocher plus sombre qui absorbe l’énergie solaire. Le bilan d’énergie s’inverse, les roches de réchauffent, les ciments de glace en montagne (le permafrost) fondent et les éboulements et écroulement sont fréquents (250 en 2023, 350 en 2022 dans le Mont Blanc).
Un avenir incertain
Sa diminution très rapide montre une évolution alarmante des effets de l’augmentation des températures dans les Alpes (+2,5°C) et dans le monde (+1,5°C) depuis 1850.
Since the end of the 19th century, the glacier has lost almost 2.5km in length and is thinning at an accelerating rate, and at Montenvers, it has lost 170m in thickness since 1990.
The Mer de Glace is a reminder of the extent to which glaciers are precious indicators of the health of our planet. If efforts to reduce greenhouse gas emissions and limit global warming are not stepped up, this natural jewel could disappear in the decades to come.
By visiting this exceptional site, everyone has the opportunity to reflect on their role in protecting our environment. The Mer de Glace is not just a spectacle to be admired, but a call to action for present and future generations.
Le bassin de la Mer de Glace vu depuis le sommet de l’Aiguille du Moine
(Ph J.F Hagenmuller)
Données IGE, institut des Géoseciences de l’Environnement (CNRS/UGA)
Luc Moreau, Glaciologue
Ludovic Ravanel, Géomorphologiste